lundi 31 janvier 2011

Radio : Le Contrat social de Rousseau




Avec Céline Spector.


Le Journal des Nouveaux Chemins avec Marie-Françoise Chevallier-Le Guyader, à propos de l'ouvrage collectif La science en jeu (Actes sud).


Réalisation : Mydia Portis-Guérin

Invité(s) :
Marie-Franec Chevalier-Le Guyader, directrice de l’Institut des hautes études pour la science et la technologie.
Céline Spector, maître de conférences à l'Université de Bordeaux III Michel de Montaigne

jeudi 27 janvier 2011

Faut-il libérer le désir ou se libérer du désir ? Un autre exemple de bonne copie :

bonne copie 2

Faut-il libérer le désir ou se libérer du désir ? Une bonne copie :

bonne copie

Auschwitz, premiers témoignages, documentaire d' Emil Weiss (2010) : rediffusion sur ARTE le 3 février à 03h10





Auschwitz, premiers témoignages

Le documentariste Emil Weiss pensait clore son cycle consacré à l'univers concentrationnaire avec le film Sonder-kommando Auschwitz-Birkenau, diffusé le 23 janvier 2008 par ARTE, sur les déportés chargés de faire fonctionner les fours crématoires. "C'est l'inverse qui s'est passé. Il m'est apparu que ce choix radical de faire entendre, au cinéma, des textes fondamentaux jusqu'ici laissés de côté, était une approche différente et féconde et qu'il fallait poursuivre cette entreprise en décrivant les autres étapes déterminantes du parcours des victimes", explique-t-il. Dans ce documentaire, il fait entendre les voix de quatre survivants d'Auschwitz - Suzanne Birnbaum, le Dr Robert Levy, le Dr Robert Waitz et le Dr Mark Klein. Leurs témoignages ont la particularité d'avoir été déposés dès la fin de la guerre, en 1945. Ils rendent compte des événements vécus, avec simplicité et force, sans "écran mémoriel". Ce phénomène d'uniformité observé par les historiens, qui caractérise certains témoignages tardifs, serait dû, entre autres, à une propension inconsciente de l'interviewé à répondre aux attentes de l'intervieweur.
(France, 2010, 77mn)
ARTE F

Date de première diffusion:Hier, 20h42

Date(s) de rediffusion:Jeudi, 3. février 2011, 03h10

vendredi 14 janvier 2011

Bergson : la joie n'est pas le plaisir


Texte lu par Jean Vilar (1971)



"Les philosophes qui ont spéculé sur la signification de la vie et sur la destinée de l'homme n'ont pas assez remarqué que la nature a pris la peine de nous renseigner là-dessus elle-même. Elle nous avertit par un signe précis que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie. Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir. Le plaisir n'est qu'un artifice imaginé par la nature pour obtenir de l'être vivant la conservation de la vie ; il n'indique pas la direction où la vie est lancée. Mais la joie annonce toujours que la vie a réussi, qu'elle a gagné du terrain, qu'elle a remporté une victoire : toute grande joie a un accent triomphal. Or, si nous tenons compte de cette indication et si nous suivons cette nouvelle ligne de faits, nous trouvons que partout où il y a joie, il y a création : plus riche est la création, plus profonde est la joie. "
                                                                                                                      

                                                                                                      BERGSON, 
L'Energie spirituelle










jeudi 13 janvier 2011

Freud : "L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime"


      On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse. Nous pouvons répondre à cela que l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, et que nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient. Elle est nécessaire, parce que les données de la conscience sont extrêmement lacunaires ; aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, et il se produit fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne bénéficient pas du témoignage de la conscience. Ces actes ne sont pas seulement les actes manqués et les rêves, chez l'homme sain, et tout ce qu'on appelle symptômes psychiques et phénomènes compulsionnels chez le malade ; notre expérience quotidienne la plus personnelle nous met en présence d'idées qui nous viennent sans que nous en connaissions l'origine, et de résultats de pensée dont l'élaboration nous est demeurée cachée. Tous ces actes conscients demeurent incohérents et incompréhensibles si nous nous obstinons à prétendre qu'il faut bien percevoir par la conscience tout ce qui se passe en nous en fait d'actes psychiques; mais ils s'ordonnent dans un ensemble dont on peut montrer la cohérence, si nous interpolons les actes inconscients inférés. Or, nous trouvons dans ce gain de sens et de cohérence une raison, pleinement justifiée, d'aller au-delà de l'expérience immédiate. Et s'il s'avère de plus que nous pouvons fonder sur l'hypothèse de l'inconscient une pratique couronnée de succès, par laquelle nous influençons, conformément à un but donné, le cours de processus conscients, nous aurons acquis, avec ce succès, une preuve incontestablement de l'existence de ce dont nous avons fait l'hypothèse. L'on doit donc se ranger à l'avis que ce n'est qu'au prix d'une prétention intenable que l'on peut exiger que tout ce qui se produit dans le domaine psychique doive aussi être connu de la conscience.


                                                               FREUD, Métapsychologie, "Inconscient", §. 1, éd. Gallimard, "Idées", pp. 66-6

Proudhon : "La propriété, c'est le vol" (extrait de Philosophie magazine n°16, février 2008)

Pour les élèves de STI, en écho au D.S (texte de Locke sur le fondement et les limites de la propriété privée)


Proudhon

dimanche 9 janvier 2011

Freud : le sens des symptômes et le symbolisme dans le rêve (extrait de l'Introduction à la psychanalyse (1915-1917), 3ème partie, Théorie générale des névroses :

sens_symptome

Freud : La structure de la personnalité psychique (1932)


La structure de la personnalité psychique : schéma de Freud, Nouvelles conférences sur la psychanalyse (1932), 3ème conférence, "Les diverses instances de la personnalité psychique", Gallimard, 1936 pour la traduction française.

Pour rire : dialogue sur un palier de et avec Dubillard ;-)

Les Diablogues hier (1969)...





Et aujourd'hui (François Morel et Jacques Gamblin)






Radio : Les origines (toute la semaine sur F.C)



Les origines 1/5 : Le destin de l'univers 

10.01.2011 - 10:00Avec Jean-Pierre Luminet.

Le Journal des Nouveaux Chemins avec Paul Trouillas à propos de Séparation et civilisation (Hermann).


Réalisation : Mydia Portis-Guérin
Lecture des textes : Georges Claisse
 Invité(s) :
Jean-Pierre Luminet, astrophysicien, directeur de recherches au CNRS
Paul Trouillas, professeur de médecine à l'université Claude Bernard
Thème(s) : IdéesPhilosophiedestinunivers

Devoir surveillé (STI) : Locke, Fondement et limites de la propriété (Traité du gouvernement civil, 1690)

Locke

samedi 8 janvier 2011

La notion d'inconscient psychique a-t-elle un sens ? La madeleine de Proust :

« II y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n'était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n'existait plus pour moi, quand un jour d'hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j'avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d'abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint- Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d'un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j'avais laissé s'amollir un morceau de madeleine. Mais à l'instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d'extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m'avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. II m'avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu'opère l'amour, en me remplissant d'une essence précieuse : ou plutôt cette essence n'était pas en moi, elle était moi. J'avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D'où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu'elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu'elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D'où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l'appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m'apporte un peu moins que la seconde. II est temps que je m'arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n'est pas en lui, mais en moi. [...] Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C'est à lui de trouver la vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l'esprit se sent dépassé par lui-même ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. II est en face de quelque chose qui n'est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière. Et je recommence à me demander quel pouvait être cet état inconnu, qui n'apportait aucune preuve logique, mais l'évidence, de sa félicité, de sa réalité devant laquelle les autres s'évanouissaient. Je veux essayer de le faire réapparaître. Je rétrograde par la pensée au moment où je pris la première cuillerée de thé. Je retrouve le même état, sans une clarté nouvelle. Je demande à mon esprit un effort de plus, de ramener encore une fois la sensation qui s'enfuit. Et, pour que rien ne brise l'élan dont il va tâcher de la ressaisir, j'écarte tout obstacle, toute idée étrangère, j'abrite mes oreilles et mon attention contre les bruits de la chambre voisine. Mais sentant mon esprit qui se fatigue sans réussir, je le force au contraire à prendre cette distraction que je lui refusais, à penser à autre chose, à se refaire avant une tentative suprême. Puis une deuxième fois, je fais le vide devant lui, je remets en face de lui la saveur encore récente de cette première gorgée et je sens tressaillir en moi quelque chose qui se déplace, voudrait s'élever, quelque chose qu'on aurait désancré, à une grande profondeur ; je ne sais ce que c'est, mais cela monte lentement ; j'éprouve la résistance et j'entends la rumeur des distances traversées. Certes, ce qui palpite ainsi au fond de moi, ce doit être l'image, le souvenir visuel, qui, lié à cette saveur, tente de la suivre jusqu'à moi. Mais il se débat trop loin, trop confusément ; à peine si je perçois le reflet neutre où se confond l'insaisissable tourbillon des couleurs remuées ; mais je ne peux distinguer la forme, lui demander, comme au seul interprète possible, de me traduire le témoignage de sa contemporaine, de son inséparable compagne, la saveur, lui demander de m'apprendre de quelle circonstance particulière, de quelle époque du passé il s'agit. Arrivera-t-il jusqu'à la surface de ma claire conscience, ce souvenir, l'instant ancien que l'attraction d'un instant identique est venue de si loin solliciter, émouvoir, soulever tout au fond de moi ? Je ne sais. Maintenant je ne sens plus rien, il est arrêté, redescendu peut-être ; qui sait s'il remontera jamais de sa nuit ? Dix fois il me faut recommencer, me pencher vers lui. Et chaque fois la lâcheté qui nous détourne de toute tâche difficile, de toute oeuvre importante, m'a conseillé de laisser cela, de boire mon thé en pensant simplement à mes ennuis d'aujourd'hui, à mes désirs de demain qui se laissent remâcher sans peine. Et tout d'un coup le souvenir m'est apparu. Ce goût, c'était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l'heure de la messe), quand j'allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m'offrait après l'avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m'avait rien rappelé avant que je n'y eusse goûté; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d'autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s'était désagrégé ; les formes - et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot - s'étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d'expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir. »

                                         Marcel Proust, À la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann, 1913.

lundi 3 janvier 2011

Spinoza toute la semaine sur france-culture : podcast

L'autre Spinoza 1/5 : Liberté, multitude et laïcité : le "Traité Théologico-Politique"




Avec Ariel Suhamy. 

 

Le Journal des Nouveaux Chemins avec Jon Elster à propos de L'irrationalité, deuxième volet de son Traité critique de l'homme économique (Seuil).


Réalisation : Mydia Portis-Guérin.
Lecture de textes : Georges Claisse


Ariel Suhamy, Raphaël Enthoven et Georges Claisse en studio  
A. VAN REETH©RADIO FRANCE






















Extraits musicaux :
Haendel, Alleluia
Haydn, Sonate n° 38 en Fa majeur
Serge Gainsbourg et Catherine Deneuve, Dieu est un fumeur de havane
Invité(s) :
Ariel Suhamy, philosophe
Jon Elster, philosophe et professeur au Collège de France et à l'université de Columbia

Spinoza toute la semaine sur france-culture, les Chemins de la connaissance, 10h de lundi à vendredi :


Mardi : L'autre Spinoza 2/5 : La décision de soi : le "Traité de la Réforme de l'Entendement" 

Podcast