Région. et fam.
A.− [Provence] Corriger fortement, assommer à force de coups (quelqu'un). J'entre (...) et tombe en pleine scène marseillaise : − Petit malheureux, si tu touches encore à quelque chose, je t'escagasse, moi! (M.-Th. de Saint-Paul ds L'Œuvre, 20 déc. 1941).
B.− Au fig., fam. Importuner fortement, ennuyer. Synon. fam. barber, embêter, empoisonner, enquiquiner; vulg.emmerder. Avec tous tes boniments, tu m'escagasses (Lacassagne, Arg. « milieu », 1928, p. 83). La voix de Bouzigues, devenue étrangement nasillarde, lui répondait : « Joseph, Joseph, tu m'escagasses... » (Pagnol, Le Château de ma mère, 1958, p. 373 ds Quem. DDL t. 9).
Prononc. : [εskagase], (j')escagasse [εskagas]. Étymol. et Hist. 1902 dial. « assommer de coups » (à Nantes d'apr.Esn.); cf. 1928 (Lacassagne, loc. cit., p. 83); 1928 fig. « importuner » (Id., ibid.). Empr. au prov. escagassa « affaisser, écraser » (Mistral); issu de l'a. prov. cagar « aller à la selle » (Rayn.; cf. en Dauphiné, réfl. « s'accroupir » ds FEW t. 2, p. 19b), lat. cacare (v. chier); préf. ex- intensif.
Source : Le Trésor de la Langue Française Informatisé (TLFI)
Source : Le Trésor de la Langue Française Informatisé (TLFI)
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